Nous sommes en 2080.
Le 18ème halving vient de se produire, au block 4 560 000, et le prix d'un bitcoin s'est stabilisé autour des 12,5 millions de dollars depuis quelques années; sa volatilité ayant diminué au fil des derniers cycles.
Près de 20 999 920 BTC ont déjà été minés, soit plus de 99,999996% de la quantité maximum de BTC pouvant être émis; et il ne reste plus que ~80 BTC de récompense de minage à se partager jusqu'en 2140.
De son côté, la market cap du bitcoin a dépassé celle de l'or depuis déjà bien des années, atteignant à l’heure actuelle plus de 302 000 milliards de dollars; soit un peu plus de trois fois la masse monétaire M2 mondiale d’il y a 60 ans.
Bien que certains chefs d'États et gouvernements ont compris il y a déjà plusieurs décennies que vivre sous un "Bitcoin Standard" était le meilleur moyen de regagner leur souveraineté et de sortir leur pays de la crise, d'autres (notamment les pays occidentaux) ont refusé d'embrasser cette révolution technologique.
Imprimant des milliards de milliards, leur monnaie fiduciaire s'est retrouvée au fil des décennies dévaluée. En 2060, l’euro a d’ailleurs été abandonné au profit d’une nouvelle monnaie, cette fois-ci uniquement numérique; donnant - une fois de plus - l'illusion à la population qu’avec une nouvelle devise fiduciaire, tout allait rentrer dans l’ordre.
L’Histoire se répète, et les États et gouvernements continuent de préférer le profit et la domination à l’humilité et à l’équité…
Légende: le Salvador, le Suriname, la Malaisie et la Thaïlande vivent depuis des décennies sous un “Bitcoin Standard”.
Les États-Unis, ont donc continué ces quarante dernières années d’imprimer du dollar, comme jamais ils ne l'avaient fait. Après tout, ils ne sont pas bêtes: puisque la valeur de la dette est astronomique, elle ne pourra jamais être réellement remboursée. Alors pourquoi ne pas profiter de cet argent fiduciaire, qui est gratuit et illimité?
Heureusement pour eux, pour faire face au monopole chinois sur les semi-conducteurs de dernière génération, les États-Unis avaient planifié, dès les années 2020/2030, l'effondrement de leur monnaie. Ils ont donc acheté plusieurs centaines de milliers de bitcoins de 2025 à 2042, pour un montant de plusieurs centaines de milliards de dollars.
La Chine, elle, n'en a que peu acheté. En effet, depuis des décennies, le pays a développé sa grille électrique en se basant quasi-exclusivement sur les énergies renouvelables (en particulier l’hydro-électrique). Le pays dispose donc d’un surplus énergétique massif, le plus important du monde; utilisé en grande majorité pour miner du bitcoin.
Eux aussi en possèdent donc des centaines de milliers, à la différence près que la monnaie qu’ils utilisent désormais, adossée à leurs réserves d’or et de bitcoin, est une monnaie forte, utilisée au niveau international et surtout, peu sujette à l’inflation.
En comprenant les enjeux du minage du Bitcoin, la Chine a donc pris un avantage extrêmement conséquent sur les États-Unis; d’un point de vue technologique comme monétaire. C’est d’ailleurs en partie pour cela que l’empire du Milieu est devenue la première puissance économique mondiale en 2060.
Quant à la finance traditionnelle, rien n'a changé: le S&P500 bat toujours à peine l'inflation et les marchés financiers n'ont illusoirement jamais été aussi hauts.
Pourtant, de nombreuses crises financières et géopolitiques sont survenues ces dernières décennies; en particulier la “guerre des surcoûts” débutée après covid, et qui s'est atrocement durcie avec la prise de Taïwan par la Chine et par les répercussions et sanctions internationales.
Les populations n’ont donc jamais été aussi pauvres dans le monde, au point que des débuts de bidonvilles ont commencé à se développer dans la périphérie des grandes villes, dans lesquelles il est désormais presque impossible d'habiter à moins d'être riche... ou de posséder du bitcoin. Car en effet, les prêts bancaires ne sont désormais acceptés qu’à des taux atrocement élevés, à moins que vous ne possédiez du bitcoin à mettre en collatéral.
Légende: en périphérie des grandes villes capitalistes qui ont refusé de vivre sous un “Bitcoin Standard”, comme Londres, New-York, Paris, etc…, des débuts de bidonvilles se sont développés.
Cependant, une menace plane. Non pas celle d'une pandémie ou d'une guerre; car entre 2024 et 2080, il s'en est déjà passé plusieurs. Non, la menace des hard forks.
En effet, bien que la finance traditionnelle continue d'exister dans de nombreux pays (pourquoi la remplacer par la finance Bitcoin lorsqu'on peut utiliser de l'argent fiduciaire gratuit pour en faire encore plus, au détriment des populations?), Bitcoin est devenu le noyau de la finance mondiale. La majorité des échanges inter-étatiques se réalise ainsi depuis quelques années en bitcoin, sur la chaîne principale.
Cela a évidemment attiré des acteurs malicieux, qui cherchent depuis plusieurs années à mettre à mal le réseau et à se l'accaparer; dans l’objectif:
de réaliser une double dépense, annulant ainsi une transaction de plusieurs milliers de BTC (soit plusieurs dizaines de milliards de dollars d’il y a 60 ans);
de s’accaparer le réseau et d’en prendre le contrôle.
Pour ce faire, plusieurs États ont investi des centaines de milliards de dollars dans des infrastructures de minage réparties de manière stratégique à différents endroits du monde. Des traités avec d’autres États, pour assurer à tout moment de disposer d’au moins 35% du hashrate du réseau, ont même été signés; au point que des États hashratement neutres, comme le Salvador, le Brésil, le Canada et l’Islande, ont noué ces dernières années des partenariats stratégiques d’envergure avec les États-Unis et d’autres grandes puissances mondiales.
Heureusement, bien qu’une double dépense soit désormais facilement envisageable d’un point de vue technologique et géopolitique, cela n’est jamais arrivé. Et mieux vaut cela, car une transaction de plusieurs milliers de BTC (envoyée par exemple des États-Unis vers la Chine) annulée induirait des répercussions militaires catastrophiques; entraînant la destruction de plusieurs pays, d’un point de vue humain, territorial comme des infrastructures de minage; infrastructures qui sont vitales pour leur survie. La quatrième guerre mondiale n’est donc pas prête d’arriver.
Légende: alors que des bases de minage ont été artificiellement créées un peu partout dans le monde, notamment en mer près des gisements de pétrole, des pays comme le Brésil, le Salvador et l’Islande ont développé considérablement leurs infrastructures de minage afin de nouer des partenariats stratégiques neutres avec des États fiduciaires, comme les États-Unis et l’Europe. De leur côté, la Chine, l’Inde et la Russie ont alloué une part significative de leur énergie verte au minage de bitcoin; tandis que plusieurs pays d’Afrique sont parvenus à développer de manière exponentielle leur économie grâce au minage.
Non, le plus gros danger vient d’entités non étatiques souhaitant s’accaparer le réseau Bitcoin afin d’en prendre le contrôle.
Pour ce faire, ces entités ont pendant des années cherchées à influencer des développeurs Bitcoin.
Heureusement, la communauté a été vigilante et n’a pas accepté les BIPs de certains d’entre-eux, qui cherchaient à proposer des soi-disant “évolutions” qui auraient pu permettre à ces entités d’ajouter des lignes de code catastrophiques pour la liberté et la souveraineté des individus; les empêchant par exemple de ne plus pouvoir dépenser on-chain des satoshis provenant d’un UTXO blacklisté par cette entité.
Conscients de ces activités fortes de lobbying, les derniers développeurs Bitcoin neutres et anonymes ont travaillé avec la communauté pendant des mois afin d’éviter de futures prises de contrôle nocives du réseau. En 2038, l’ “Eternal Bitcoin Hard Fork” (EBHK) a ainsi vu le jour; amenant trois très importantes mises à jour au code de Bitcoin:
certains algorithmes de signature et de hashage ont été remplacés par des algorithmes quantum-résistants;
la limite du timestamp a été outrepassée, évitant un bug qui était connu depuis des années;
le code source de Bitcoin a été gravé dans les premiers blocs du halving n°8 (blocs 1 680 000 à 1 680 014), obligeant tout noeud Bitcoin à ne pouvoir être fonctionnel qu’à condition de faire appel au code écrit en dur dans ces blocs.
Depuis le halving 2038, le code source de Bitcoin n’est donc plus modifiable. Son immutabilité est désormais certaine; et cela fait 42 ans aujourd’hui que Bitcoin fonctionne parfaitement ainsi, même avec l’arrivée ces dernières années d’ordinateurs quantiques.
Légende: le code final de Bitcoin, ancré à jamais dans les blocs 1 680 000 à 1 680 014.
Malheureusement, ces entités ne sont pas dociles et leur objectif est clair: prendre le contrôle financier du réseau afin de s’enrichir.
Pour ce faire, elles réalisent régulièrement des hard forks de la chaîne de blocs Bitcoin et réalisent des campagnes de lobbying extrêmement aggressives auprès des mineurs pour qu’ils ne minent plus sur la chaîne principale mais sur cette nouvelle chaîne malhonnête; et cela, tout en diffusant des campagnes de publicité à la télévision, sur les réseaux sociaux et avec l’aide de certains politiques véreux afin d’amener un maximum de personnes à utiliser leur nouvelle chaîne centralisée; sur laquelle leur contrôle est total.
Ces campagnes de propagande se répètent donc de manière régulière, amenant même une partie de la population, bitcoineuse, à tomber dans le piège.
À chaque nouveau fork malhonnête, des centaines de bitcoiners partout dans le monde signent donc tristement le contrat qui leur est proposé. Ils reçoivent alors un petit pactole en monnaie fiduciaire, leur faisant croire qu’ils sont riches, ainsi qu’un titre de propriété leur permettant de récupérer légalement leurs bitcoins sur la chaîne malhonnête centralisée, sur laquelle la censure est régulière.
Malheureusement, ce contrat stipule que pour ce faire, il est nécessaire de donner à l’entité malhonnête sa clé privée. Cette dernière s’accapare alors les bitcoins de la chaîne honnête, amplifiant son stack; au détriment de la souveraineté de ce bitcoiner désormais piégé dans une chaîne malhonnête censurable.
Légende: tristement, certains bitcoiners ont oublié l’adage “Not your keys, Not your coins”; au point de donner leur clé privée à des entités malhonnêtes pour récupérer de la monnaie de singe soumise annuellement à une inflation monstre. Bien heureusement, la majorité des autres bitcoiners a toutefois compris que, pour être heureux, il suffisait d’être libre financièrement et professionnellement, d’être indépendant et de ne s’entourer que de bonnes personnes.
Avec providence, la communauté Bitcoin s'est exponentiellement développée au cours des cycles; au point que plus de 80% de la population possède un portefeuille Bitcoin (les 20% restant étant des occidentaux capitalistes refusant d’accepter l’évidence). L’immense majorité de la population a donc enfin compris l'importance et l'utilité de Bitcoin, notamment d’un point de vue souveraineté, liberté et incensurabilité.
Même si une partie d’entre-eux tombe dans le piège de l’enrichissement fiduciaire, les amenant à perdre toute indépendance, les citadelles Bitcoin locales ont joué leur rôle d’éducation à un niveau jamais espéré; au point que la majorité des bitcoiners de par le monde n’a pas oublié que pour rester libre, le plus important n’était pas que de “stacker des sats”.
Mais de “rester humble”.
Légende: à la recherche du bonheur, en toute liberté, souveraineté et humilité.
À dans quelques jours, pour une prochaine vidéo ! De belles fêtes :)
ProfEduStream
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